Le microlearning est un concept à la mode dont vous pouvez avoir entendu parler même si vous ne travaillez pas dans le domaine de la formation et de l’apprentissage. Mais si malgré tout, ce concept ne vous est pas tout à fait familier, ne vous inquiétez pas. Si vous cherchez des réponses, nous les avons ! Cela dit, vous voudrez peut-être prendre une collation avant de lire cet article, car lorsqu’il s’agit d’expliquer ce qu’est le microlearning, le recours aux analogies culinaires est courant. Vous êtes prévenus !
1. Qu’est-ce que le microlearning ?
Considérez votre habituel gros module e-learning complet comme un repas copieux. Il propose beaucoup de choses différentes, et si vous êtes affamé, c’est exactement ce que vous recherchez. Mais cela prend beaucoup de temps à préparer et également à déguster. Et si vous avez juste un petit creux, cela représente bien plus de nourriture que vous ne pouvez en ingérer.
Le microlearning, en revanche, est comme une petite collation. Il se concentre sur un seul élément, vous pouvez le prendre rapidement, et si vous avez juste besoin de grignoter, il tombe à pic. Et comme pour une collation, vous pouvez combiner plusieurs micro-modules pour créer quelque chose de plus substantiel : imaginez des tapas d’apprentissage où chacun peut composer son assiette comme il le souhaite.
Lorsque les gens ont besoin de faire une formation en ligne, ils se tournent souvent vers des modules qui sont comme un repas complet. Et il y a un temps et un lieu pour cette approche. Mais souvent, vos apprenants ont juste besoin d’une petite collation d’apprentissage pour résoudre rapidement un problème. Ils ont besoin de quelque chose de facile à intégrer dans leur journée de travail chargée. C’est là qu’intervient le microlearning !
2. Le microlearning est-il simplement un apprentissage court ?
La courte durée des micro-modules n’est qu’une partie de l’idée. En effet, une courte durée n’est pas forcément synonyme d’une bonne expérience d’apprentissage. Prenez une conférence vidéo d’une heure et découpez-la en douze morceaux de cinq minutes. Cela ne sera pas forcément plus digeste car elle n’a pas été conçue pour être visionnée en petits morceaux. Et au final, cela prendra une heure du temps des apprenants.
Un bon microlearning, en revanche, est délibérément conçu autour des forces et des faiblesses du format court. Il divise les informations ou le contenu en courts éléments, faciles à consommer, chacun étant généralement axé sur la réalisation d’un seul objectif d’apprentissage.
Avec le microlearning, les créateurs ajustent le contenu pour couvrir uniquement ce dont les personnes ont besoin pour atteindre cet objectif, rien de plus, rien de moins. Pour augmenter l’efficacité, les concepteurs s’efforcent également de réduire autant que possible le contenu sans perdre en clarté, et d’utiliser le multimédia et les interactions lorsqu’ils sont le moyen le plus rapide ou le plus clair d’expliquer quelque chose.
3. Qu’est-ce qui le rend efficace ?
En ce qui concerne l’apprentissage, le microlearning a beaucoup de choses à apporter.
- Son format court le rend accessible : lorsque vous donnez aux apprenants des extraits de contenu ciblés et facilement consommables au lieu d’un énorme module de deux-cents diapositives, parcourir le contenu leur semble faisable au lieu d’être décourageant.
- Son format court permet le binge-learning : (par analogie avec le binge-watching) vous êtes-vous déjà assis pour grignoter quelques chips et avez accidentellement mangé la moitié du sac ? Il est facile de perdre de vue la quantité que vous consommez lorsque vous le prenez par petites bouchées. Bien que cela soit parfois ennuyeux lorsque vous grignotez, cela peut être un gros plus quand il s’agit d’apprendre. Étant donné qu’un contenu de microlearning bien conçu est facile à ingérer, les apprenants peuvent par en consommer finalement plus qu’ils ne l’auraient fait avec un module plus long.
- Il respecte le temps des apprenants : le perfectionnement professionnel est important, mais il est souvent difficile pour les gens de l’intégrer à leur emploi du temps déjà chargé. Ainsi, fournir une version simplifiée du contenu dont ils ont besoin sans meubler inutilement est un moyen de faire sentir aux apprenants que vous respectez leur charge de travail.
- Il est facile à utiliser au moment où on en a besoin : diviser l’apprentissage en morceaux plus petits et plus ciblés permet aux apprenants de trouver plus facilement ce qu’ils recherchent au moment où ils en ont besoin. Les apprenants peuvent se connecter, trouver rapidement des informations et les appliquer immédiatement au travail.
4. À quel point le microlearning doit-il être court ?
Bien que vous puissiez trouver sur Internet des chiffres comme « moins de dix minutes » ou « moins de cinq minutes », il n’y a en fait aucune norme convenue quant à la durée pour être considérée comme du microlearning. Cela peut être frustrant pour les concepteurs pédagogiques. Cela signifie également que les membres de l’équipe et les parties prenantes peuvent ne pas se rendre compte qu’ils travaillent tous avec des idées différentes en tête.
Au lieu de se concentrer sur le temps, une meilleure ligne directrice consiste à faire en sorte que chaque expérience de microlearning que vous créez se concentre sur un seul objectif d’apprentissage. Cela guidera naturellement votre contenu vers une taille adaptée.
5. Dois-je systématiquement faire du microlearning ?
Le microlearning est utile dans de nombreuses situations. Mais aucun format ne fonctionne dans toutes les situations.
Le microlearning peut être un bon choix si les informations peuvent facilement être décomposées en plusieurs parties ou étapes. Par exemple, cette approche fonctionnerait bien si vous deviez apprendre aux gens à préparer quelques plats apéritifs rapides pour une fête.
Mais si le sujet nécessite une explication plus longue et plus approfondie, la séparation du contenu en éléments courts rendra la compréhension des apprenants plus difficile. Imaginez enseigner un cours approfondi sur la cuisine française. De nombreux plats sont suffisamment complexes pour qu’une courte leçon ne suffise pas. Et même si vous pouviez faire en sorte que cela fonctionne, l’étendue du sujet du cours conduirait à un nombre ingérable de mini-leçons. Dans ce cas, il est plus facile de donner aux apprenants des modules plus longs qui couvrent chaque plat du début à la fin.
6. Dois-je utiliser un outil ou une application spécifique pour créer du microlearning ?
Pas du tout ! Vous pouvez utiliser n’importe quel support (ou combinaison de supports) qui convient le mieux à votre contenu et à vos apprenants. Et il n’y a pas non plus d’application spéciale à acheter pour créer du microlearning.
Cela dit, avec la popularité des contenus courts, certaines applications ont ajouté des fonctionnalités pour faciliter leur création, comme la nouvelle fonctionnalité de microlearning de Rise 360. Gardez donc un œil sur la façon dont vos outils peuvent aider à accélérer la conception et le développement de microlearning.
Le mot de la fin
Le microlearning est un terme à la mode. Mais une fois que vous avez dépassé le côté tendance, il est facile de voir les situations dans lesquelles cette approche est bien adaptée. Vous voulez plus d’idées sur la façon d’utiliser le microlearning ? Consultez cet article : Microlearning : concevoir des modules courts et efficaces.
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