Les tests d’assurance qualité (ou AQ) consistent à relire votre module e-learning pour détecter tout problème potentiel avant qu’il n’arrive entre les mains des apprenants. Cela inclut de nombreuses choses, des fautes d’orthographe à la navigation en passant par la vérification des visuels. C’est une partie importante de tout projet e-learning, car sans eux, vous risquez de livrer un module qui ne fonctionne pas.
Lorsque vous localisez votre module, il peut être tentant d’ignorer les tests d’assurance qualité pour les versions localisées. Après tout, vous l’avez déjà relu plus d’une fois, avant qu’il ne soit traduit, alors cela devrait être bon, non ? Pas si vite !
Les traducteurs sont humains, ils font donc des erreurs. Et comme ils ne sont probablement pas des experts sur le sujet de votre module, il est également possible qu’ils comprennent mal – et donc traduisent mal – certaines choses. Les développeurs e-learning introduisent aussi parfois des erreurs lorsqu’ils importent la traduction dans l’application de création, et s’ils ne parlent pas la langue, ils risquent de ne pas le remarquer. Donc, si vous voulez vous assurer que chaque version localisée de votre module fonctionne correctement et a du sens, il est essentiel que vos testeurs d’assurance qualité aient des yeux de lynx.
Dans cet article, nous vous guiderons à travers les quatre étapes que vous devez suivre pour tester correctement vos modules localisés.
1. Choisissez vos testeurs d’assurance qualité
Avant de pouvoir lancer le processus d’assurance qualité pour vos modules localisés, vous devez trouver un testeur d’assurance qualité pour chaque langue cible. Il peut s’agir de membres de l’équipe de projet, d’autres collègues ou, dans certains cas, de testeurs d’assurance qualité professionnels.
Choisir la bonne personne pour le poste est crucial, car la qualité de vos modules localisés repose sur ses épaules. Idéalement, vous voulez quelqu’un :
- Dont la langue maternelle est la langue cible ou quelqu’un avec un excellent niveau de maîtrise, afin qu’il puisse différencier le registre de la langue, le ton, le style et les nuances.
- Qui a un très bon niveau d’orthographe dans la langue cible, afin qu’il puisse détecter les fautes d’orthographe, les fautes de frappe et les erreurs grammaticales. Ce n’est pas parce que quelqu’un parle une langue qu’il est un bon testeur d’assurance qualité.
- Qui maîtrise la langue source (la langue dans laquelle votre module a été conçu), afin qu’il puisse comparer le module localisé avec le module principal.
- Qui vit ou a vécu dans la région cible pendant une longue période de temps, pour qu’il connaisse finement la culture.
- Qui est soucieux des détails pour repérer tous les types d’erreurs.
- Qui est engagé dans votre projet pour avoir le temps de relire votre module lorsque vous en aurez besoin.
2. Rédigez un plan de test d’assurance qualité
Maintenant que vous avez choisi votre testeur d’assurance qualité, vous pouvez lui faciliter la tâche en créant un plan de test, qui est un document qui guide les testeurs à travers toutes les étapes qu’ils sont censés tester. Après tout, s’ils ne savent pas quoi vérifier, ils pourraient rater certains éléments et certaines erreurs.
Voici un exemple de ce à quoi pourrait ressembler un simple plan de test :
- Parcourez l’ensemble du module du début à la fin trois fois, en cliquant sur chaque bouton.
- La première fois que vous faites le quiz, sélectionnez uniquement les bonnes réponses.
- La deuxième fois, sélectionnez uniquement les réponses incorrectes.
- La troisième fois, sélectionnez un mélange de réponses correctes et incorrectes
- Cliquez sur tous les éléments du menu.
- Cliquez sur tous les onglets du lecteur.
- Reprenez le module dans l’ordre inverse en cliquant sur tous les boutons Précédent.
Évidemment, plus votre module est complexe, plus votre plan d’assurance qualité est susceptible d’être long. Et assurez-vous d’inclure autant de détails que possible afin qu’ils ne manquent aucune étape clé.
3. Faites une checklist d’assurance qualité
En plus de votre plan de test d’assurance qualité, vous devez fournir aux testeurs une liste des éléments à surveiller. Cela peut inclure l’exactitude de la traduction, le texte intégré dans les images et qui n’a donc pas été traduit, la pertinence culturelle des images et même les éventuels problèmes techniques qu’ils pourraient relever.
Vous ne savez pas quoi inclure dans votre checklist ? Téléchargez ce modèle et utilisez-le comme point de départ.
4. Collectez et appliquez les commentaires
Il y a de fortes chances qu’il y ait au moins quelques éléments à modifier dans chacune de vos versions localisées. Il pourrait même y en avoir plusieurs. Pour rendre ce processus aussi simple et rapide que possible, utilisez une application comme Review 360 pour centraliser tous les commentaires et rationaliser la communication entre le concepteur e-learning et le testeur d’assurance qualité.
Une fois que le testeur a laissé des commentaires, le concepteur e-learning peut apporter les modifications nécessaires et demander au testeur de relire le module une nouvelle fois. Selon le projet, vous devrez peut-être répéter ce processus plusieurs fois pour arriver au point où le testeur ne détecte plus aucun problème.
En résumé
En suivant ces étapes pour chacun de vos modules localisés, vous pouvez vous assurer que la qualité de votre module est irréprochable, quelle que soit la langue parlée par votre apprenant. Car après tout, à quoi bon localiser votre module si la version localisée ne fonctionne pas ou ne s’adresse pas efficacement au public cible ?
Voici quelques ressources supplémentaires pour vous aider à devenir un expert en localisation e-learning :
- Planifiez vos projets e-learning multilingues
- 10 astuces pour rédiger des textes faciles à localiser
- Concevoir des visuels faciles à localiser pour les modules e-learning
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