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Comment créer un module multilingue avec Storyline

Comment créer un module multilingue avec Storyline

L’un des aspects les plus importants du e-learning est sa capacité à atteindre les apprenants quel que soit l’endroit où ils vivent sur la planète. Mais cela pose aussi la question : comment les atteindre dans leur langue maternelle ?

De nombreux organismes de formation relèvent ce défi en créant des modules distincts pour chaque langue pratiquée par les différents publics cibles. Mais cette approche augmente le temps de développement et les coûts, et peut rapidement devenir un vrai casse-tête. Il peut être plus efficace de rationaliser le processus en créant un seul module pour tout le monde. En effet, grâce à la puissance des calques, des variables, des états et des déclencheurs de Storyline, vous pouvez accomplir cette prouesse qui consiste à créer un seul module multilingue, dans le même projet ! Alors regardons de plus près trois méthodes couramment utilisées pour créer ce type de module.

La méthode des embranchements

Une approche que beaucoup utilisent consiste à créer des scènes différentes pour chaque langue. Pour que cela fonctionne, tout ce que vous avez à faire est de permettre aux apprenants de choisir la langue qu’ils souhaitent au début du module. Grâce à l’utilisation d’un déclencheur « aller à la diapo » ou « aller à la scène », vous pouvez les diriger vers la langue appropriée.

Voici une courte vidéo pour vous expliquer comment marche cette méthode :

Avantages :

  • C’est une méthode extrêmement simple à mettre en place pour permettre aux apprenants de choisir leur langue.
  • Cette méthode vous laisse également la possibilité d’ajouter des calques et des états pour créer une expérience plus interactive.

Inconvénients :

  • Votre LMS ne peut suivre les résultats et créer de rapport que sur une seule diapositive de résultats de quiz. Ce n’est pas un problème si votre module ne comporte pas de quiz, ou si on ne vous demande pas de suivre les résultats des apprenants au quiz. Mais si le résultat du quiz est important, vous devriez envisager d’utiliser la méthode des calques décrite ci-dessous.
  • La méthode des embranchements peut également être un excellent moyen de rendre un contenu statique plus interactif, mais lorsque vous traitez plusieurs langues dans le même projet, cela peut compliquer la navigation.
  • Si votre module comporte beaucoup d’éléments audio, vidéo ou des animations, cette méthode peut entraîner une augmentation de la taille du fichier de votre projet.

La méthode des calques

Une autre méthode utilisée par de nombreux concepteurs consiste à ajouter le contenu localisé sur des calques. Les calques de chaque langue sont déclenchés par l’utilisation d’une variable vrai / faux, de boutons et de déclencheurs.

Voici la vidéo qui vous explique cette méthode :

Avantages :

  • L’utilisation de calques vous permet de fournir un contenu localisé en utilisant un seul fichier Storyline.
  • En utilisant des calques, vous aurez toujours la possibilité d’utiliser des états personnalisés pour éviter que le contenu ne se soit trop statique.

Inconvénients :

  • Généralement, les calques sont utilisés pour ajouter de l’interactivité à votre module. La gestion de plusieurs calques pour les différentes langues sur chaque diapositive peut s’avérer compliqué lorsque votre contenu doit être interactif. Cela fait de cette méthode un meilleur choix si votre contenu est linéaire et assez concis.

La méthode des états

De nombreux utilisateurs de Storyline trouvent qu’il est plus facile de créer tous les objets de leur module (par exemple les zones de texte, les boutons et les légendes) dans leur langue maternelle, de les faire traduire, puis d’ajouter les versions traduites de ces objets en tant qu’état objet. Cette méthode nécessite l’utilisation de boutons, de variables vrai / faux et de déclencheurs pour changer l’état des objets en fonction des variables.

Cette méthode n’est pas simple à expliquer à l’écrit, mais regardez cette vidéo pour comprendre comment elle fonctionne :

Avantages :

  • De la même façon que les calques, les états vous offrent un moyen efficace de diffuser du contenu localisé.
  • Une fois que vous avez construit un objet avec tous les états et déclencheurs appropriés, il est facile de le copier-coller pour modifier les déclencheurs.

Inconvénients :

  • La mise à jour des textes localisés sur les états des objets peut être un peu fastidieuse.
  • Changer les états des objets signifie utiliser plus de déclencheurs (plus que pour les deux autres méthodes, en tout cas).
  • Gardez à l’esprit que vous n’avez plus que les calques pour ajouter de l’interactivité à votre module, car les états d’objet seront réservés aux contenus de langue. Cela signifie que vous ne pourrez pas ajouter un effet au survol des boutons, par exemple.

Considérations supplémentaires

Quelle que soit la méthode choisie, vous devez tenir compte de quelques autres considérations lorsque vous souhaitez créer un module multilingue.

Les limites de la méthode du fichier tout-en-un

L’une des limitations de la présence de plusieurs langues dans un même fichier Storyline est que vous devrez choisir une langue par défaut pour les étiquettes de texte du lecteur (le menu, l’onglet ressources, les boutons de navigation, etc.). Cela peut être un problème si vos apprenants ne comprennent pas cette langue. Voici quelques solutions pour contourner ce problème :

  • Créez un guide de navigation pour chaque langue dans votre module.
  • Construisez un menu et des boutons de navigation personnalisés sur les diapositives, plutôt que d’utiliser le menu intégré du lecteur. Cette solution vous permet de contrôler quelle langue voit chaque apprenant. Vous pouvez télécharger ce menu personnalisé pour vous inspirer.
  • Si vous êtes à l’aise avec javascript, sur ce fil de discussion (en anglais), vous trouverez un code pour modifier les étiquettes des boutons du lecteur, diapositive par diapositive.

Il faut également garder à l’esprit que pour les modules plus importants ou pour ceux qui doivent être localisés en de nombreuses langues (disons plus de 5), il vaut mieux s’en tenir à des fichiers de projet distincts pour chaque langue afin d’éviter d’avoir un fichier final trop lourd.

Les mises en pages

Quand il s’agit de choisir la mise en pages de vos diapositives, commencez par la langue la plus longue. Par exemple, certains mots allemands peuvent être incroyablement longs ! Donc, si vous avez fait votre mise en pages avec la version anglaise, vous risquez de devoir tout modifier pour faire « rentrer » l’allemand.

Le temps de développement

Les modules multilingues prennent plus de temps en conception et en développement. Budgéter les traductions, embaucher les comédiens voix-off,  gérer les locuteurs natifs qui vont relire les storyboards, les scripts et fournir des commentaires : toutes ces tâches prennent énormément de temps et doivent être planifiées à l’avance.

Voici quelques articles qui vous aideront à optimiser le processus de localisation :

Le mot de la fin

Comme souvent avec Storyline, il y a plusieurs manières d’atteindre le même objectif, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. En plus de toutes les autres décisions que vous aurez à prendre, il est essentiel de réfléchir à la façon dont chaque approche peut influer sur les apprenants et sur les résultats de la formation avant de se lancer.

Et de votre côté, quelle est votre méthode préférée pour travailler avec plusieurs langues ? Avez-vous des conseils ou des astuces à partager avec nous ? Laissez un commentaire ci-dessous. Et pensez à nous retrouver sur Twitter, où nous postons les dernières informations sur tout ce qui concerne le e-learning.

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Community Manager International chez Articulate et experte e-learning passionnée possédant des années d’expérience dans la création de modules e-learning efficaces.

6 commentaires

  1. Jhulio ll y a 6 ans

    Hola Allison,

    ¡Bravo! Encore une fois, plus que très pertinent et bien expliqué. J’applaudis ton approche par « Avantages » / « Inconvénients ». Jusqu’ici, j’ai plutôt privilégié l’emploi d’images ou portions de texte réactifs au survol mais ton article m’inspire encore une fois, à mettre en pratique des nouvelles manières.

    Aujourd’hui, je ne suis plus dans l’enseignement ni la formation, ce qui occupa 35+ années de mon existence mais je continue en éducation sauf que depuis quelques années, je ne fais que concevoir avec un matériel pédagogique qui m’est déjà offert et que je ne peux pas trop modifier, si bien ceci représente souvent une contrainte majeure au niveau de la créativité, Storyline m’a énormément aidé à fournir des activités pédagogiques à jour et qui sont mieux acceptées par notre personnel et élèves (8e-12e).

    J’adore les articles et les partages de votre formidable équipe et des collaborateurs et participantes et participants (autant en français qu’en anglais).
    ¡Bravo! à toutes et à tous !

    • Auteur
      Allison LaMotte ll y a 6 ans

      Merci pour ces jolis compliments Jhulio ! Je suis contente de savoir que nos articles t’inspirent 🙂

  2. Florent ll y a 5 ans

    Bonjour. Je dois traduire des cours existants. Ce sont de simples fichiers de textes lus à hautes voix avec une barre en bas qui augmente au fur de la lecture et de options « suivant » et « précédent »… comment faire svp… je suis tout nouveau dans le domaine.

  3. Karen ll y a 2 ans

    Bonjour Allison.
    Merci pour ces informations très riches.
    Pour mon entreprise, nous utilisons l’anglais comme langue officielle sur la plateforme de formation (car nous avons des usines sur tous les continents). Toutefois, nous souhaitons pouvoir diffuser certaines de nos formations dans toutes les langues du groupe pour permettre l’accès à tous les employés (7 langues)
    J’ai créé un module de formation avec Rise360 que nous avons donc dupliqué en 6 langues (pratique avec l’extraction en fichier XLIFF). De ce fait, je suppose que je suis obligée de le dupliquer en 7 modules distincts sur le LMS pour que chacun y accède dans sa langue maternelle et que les résultats du quiz remontent..?
    Cela n’est pas simple en terme d’organisation (associer les bonnes personnes à la bonne langue) et en terme de suivi/tracking (6 suivis pour un même module puisque 6 quizs différents en fonction des langues) .
    Par hasard si vous avez une astuce, je suis preneuse 🙂
    Merci,

    • L’équipe Articulate ll y a 2 ans

      Bonjour Karen,
      un module par langue est effectivement l’approche que nous conseillons. Vous pouvez demander à l’éditeur de votre LMS s’il est possible de vous faciliter les inscriptions et le suivi. Certaines plateformes de formation prennent en charge un module par langue avec consolidation des données d’apprentissage. Tenez-nous au courant, bonne journée !

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